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Samedi dernier, peu après 20 h, une trentaine de personnes en noir et blanc s’engouffrent dans l’allée centrale. Ce sont les choristes de Gospel’s Family qui s’apprêtent à enflammer les voûtes et les cœurs en entonnant Kumbaya.
Le club Danse et Maintien, en invitant Gospel’s Family, espérait réunir du monde autour de l’événement. Ce fut le premier succès de cette soirée. De plus, le choix du répertoire gospel et l’énergie qui s’en dégage a transporté le public. Cette musique s’engouffre comme un train dans les trompes d’Eustache et par là se rue en vous, impacte les poumons comme un airbag, traverse tripes et boyaux en coup de vent, dévale les deux jambes et rebondit au bout des orteils. La vague remonte alors frénétiquement en vous, vous dresse debout et vous fait lever les bras et frapper des mains pour dissiper l’énergie résiduelle. Succès garanti. C’est une source qui inonde d’espoir les hémisphères humains, prémices d’un jour heureux. Cette musique des esclaves qui a contribué à édifier l’Amérique laisse entrevoir l’universel au-delà de nos systèmes, nos dogmes et nos limitations futiles. Le concert s’est poursuivi avec cette envie de danser. « Et toi qui marches ce matin, si tu ne sais quoi entreprendre aujourd’hui, fais-toi cantonnier et ouvre cette route vers demain », en chantant Oh Happy day !